lundi 17 décembre 2007


Une histoire vraie de Noël
L'instituteur qui s'était converti le jour de Noël.


Histoire découverte dans le Magazine Portes Ouvertes ,
numéro Décembre 2007



Samuel n'avait pas une très bonne opinion des chrétiens. Il les considérait comme des êtres faibles. Seuls les faibles avaient besoin de la foi. Lui-même, n'avait-il pas réussi à surmonter tout seul la plus terrible épreuve de sa vie ? Son fils âgé de 8 ans était né handicapé physique et mental. Après avoir appris la terrible nouvelle et vu ses projets pour son enfant anéantis, Samuel avait rapidement pris le dessus. “C'est la vie, se disait-il, il n'y a de toute façon rien que je puisse faire". Pour oublier sa profonde tristesse, il s'était lancé dans son travail, se consacrant entièrement à ses élèves.
Un jour, il se rendit dans la cave de l'école pour contrôler le stock de fournitures. Armé d'une torche, il eu la désagréable surprise de tomber sur des cartons contenant des Bibles. “Il y en avait même six !” Samuel était furieux. Qui avait bien pu les mettre là ? “Des chrétiens sûrement. Elles avaient en plus probablement été imprimées de manière illégale. La cave de l'école, qui n'était pas souvent visitée, représentait une cachette idéale”. Cette trouvaille l'intriguait et, piqué par la curiosité, il voulut savoir qui avait bien pu les stocker là. Chaque soir, il se tint en embuscade. Parfois, il s'endormait à force d'attendre.



Une nuit, il fût réveillé par des chuchotements. Il se rendit compte avec stupéfaction que des gens étaient en train de prier ! Il fut abasourdi quand il reconnut la voix de son supérieur hiérarchique, le professeur le plus respecté de l'école ! Il fut atterré quand il comprit le sujet de leur prière : lui-même et son fils ! Voici ce qu'il entendit : "Seigneur, aide Samuel à aimer son fils. C'est tellement triste de le voir le traiter de manière si cruelle, le repoussant, refusant de passer du temps à la maison, honteux d'avoir un fils handicapé. Seigneur, nous ne savons pas ce qui se passe dans la tête de ce petit garçon, mais nous savons qu'il est très malheureux. Sa maman dit qu'il pleure à chaque fois que son père rentre et repart de la maison. Il ne comprend peut-être pas grand-chose, mais il sent qu'il n'est pas aimé et ne sait pas pourquoi. "
Une grande émotion envahit alors Samuel. Il était sous le choc et tremblait de tous ses membres. Il se rendit compte du père terrible qu’il était. Oui, il avait été cruel et n'avait jamais surmonté sa déception. Il se mit à pleurer. Il appuya fortement un mouchoir sur sa bouche pour étouffer ses sanglots, mais il ne réussit pas à les contenir. Les chrétiens, cinq hommes en tout, l'entendirent et s'approchèrent. Le voyant dans cet état, ils l'aidèrent à se lever et à monter les escaliers. Samuel les quitta précipitamment en déclarant : "Je dois réfléchir à tout ça ".
Il se dirigea directement dans la chambre de son fils. Il était deux heures du matin quand il s'assit doucement sur le bord du lit et regarda le visage du petit garçon. Il caressa ses cheveux, une chose qu'il n'avait pas faite depuis des années. Et il se mit à murmurer : " Mon pauvre petit garçon ". Ses larmes coulaient et tombaient sur le visage de l'enfant. Il resta assis pendant des heures, demandant à son fils de lui pardonner. Au petit matin, sa femme le surprit et inquiète, le questionna : "Tu lui as fait du mal? - Non répondit-il, je lui ai caressé les cheveux et je lui ai demandé de me pardonner". Puis, alors que la lumière du matin s'infiltrait dans la chambre, il s’aperçut que son fils le regardait. Samuel le prit dans ses bras et dit : "Aujourd'hui, tu viens à l'école avec moi ".
Toute la journée, il le prit avec lui dans son bureau, pendant ses réunions, et même en classe.



Mais dans l'après-midi, un agent du Bureau de la Sécurité Publique lui rendit visite : "Puis-je voir votre cave ?" demanda-t-il. Samuel commença à avoir peur. Cependant, il garda son sang froid et répondit : " Très certainement. Je vais vous accompagner." Alors qu'ils descendaient les marches, Samuel espérait que les chrétiens avaient déjà enlevé les Bibles. Mais quand ils arrivèrent, il découvrit qu'elles étaient toujours là. L'agent ouvrit un carton et le regarda avec suspicion : "Avez-vous la permission pour ça ?“. Samuel savait que s'il niait avoir eu connaissance de ces Bibles, il sauverait son emploi. Mais il s'entendit répondre : "Pas encore. C'est pourquoi elles sont encore ici. C'est pour un cours de civilisation sur l'Occident”. L'agent répliqua "Je vais devoir faire un rapport ".



Après le départ de l'agent, Samuel prévint son supérieur. "Nous allons enlever cinq cartons cette nuit et en laisser un au cas où l'agent reviendrait," décida ce dernier. Le lendemain, Samuel eut une nouvelle visite du Bureau de la Sécurité Publique. Il s'agissait cette fois-ci d'un autre agent, plus gradé que le précédent. Ils se rendirent à la cave et ne trouvèrent plus qu'un seul carton. "Je croyais qu'il y en avait six !" s'écria l'agent. "Non, il n’y en a qu’un. Nous sommes une petite école, vous savez..." expliqua-t-il.
Deux mois plus tard, l'instituteur reçut seulement une petite répri-mande du département d'Etat.

Il était tellement soulagé qu'il en pleura presque. Puis il prit son fils par la main et descendit à la cave. Alors qu'il sortait une Bible du carton, son fils s'exclama soudain, montrant le Livre du doigt : " Dieu ! " Le garçon parlait très peu et mal, mais le mot était clairement audible. Il avait dit "Dieu". Samuel lui sourit et dit : "Tu as certainement raison, mon fils. Je vais lire ce Livre et voir ce qu'il y a dedans". C'est ainsi que, chaque soir, Samuel se mit à lire la Bible à haute voix, assis à côté du lit de son fils. Quand il avait fini une page, il le disait à l'enfant qui était chargé de la tourner. Rapidement, son épouse vint aussi écouter et les liens de cette famille qui avaient été si distendus et froids se resserrèrent de plus en plus. De nouveaux sentiments d'amour grandissaient dans le cœur de Samuel alors qu'il lisait la Bible. Sa capacité d'aimer son fils et son épouse grandissait toujours plus. Ils n'avaient jamais connu une atmosphère familiale aussi chaleureuse.
Mais un jour, une tragédie frappa la famille. L’enfant fût renversé par un camion. Les médecins ne pouvaient rien faire. Des chrétiens vinrent prier pour lui, mais l'état de santé du petit continuait à se détériorer. Samuel priait en pleurant, suppliant Dieu de guérir son fils. Mais le garçon finit par mourir. "Comment as-tu pu prendre mon fils ? " hurla-t-il à Dieu. Il réclama des funérailles. Un pasteur vint et pria "Seigneur, Tu savais que ce garçon allait mourir. Comme Tu as été bon de permettre à son père de se réconcilier avec lui avant sa mort. Merci pour cette grâce. Tu as laissé Ton fils mourir, sans intervenir pour Le délivrer de la croix, parce que Tu sais que nous ne pouvons pas T'aimer autrement. Nous sommes trop aveuglés par nos péchés".
Le dimanche suivant, il se rendit dans une petite église de maison, située à une heure de route de la ville. Les chrétiens fêtaient un événement que Samuel n'avait jamais connu : Noël. Ce jour-là, il donna sa vie au Seigneur : "Je vois que je suis passé par la même épreuve que Dieu. Il avait un Fils chéri et Il l'a envoyé mourir pour que beaucoup connaissent la vie éternelle. Moi aussi j'avais un fils. Un fils que je n'aimais pas. Alors Dieu a brisé mon cœur et j'ai pu l'aimer. Puis Il me l'a pris. Mais je sais que je le reverrai dans l'éternité. Je peux aimer et pour moi, c'est ça, Noël, la joie de pouvoir aimer. Même après avoir perdu mon fils je peux aimer encore...
"
Magazine Portes Ouvertes, voir site référencé sur l'encart ..."mes sites préférés"...http://www.portesouvertes.fr ..Bonne visite !!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

oulala! ben c'est dur de lire ça! mais heureusement que le Seigneur sait tout ce qu'Il fait.
moi ça m'émeut des choses comme ça, ça me met les larmes aux yeux! je suis trop sensible!!